De Profundis

3,50 7,00 

Oatmill Stout, 4.5% ABV

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Description

Bière Stout, à l’amertume douce arrondie par une dose d’avoine. ABV 4.5%

Paloufettes nocturnes

Grimoire de recette 

 

Tout a commencé lors de la sombre époque ou le comté du Haut-Val était continuellement assailli par des hordes Trolles sans foi ni loi qui pillaient et massacraient les paisibles et d’ordinaire si joyeux Haut-Valois.

Plus grave encore – un malheur n’arrivant jamais seul, un terrible dragon élut domicile dans les parages, et se mit à dévorer le bétail dans tout le comté. C’était tout à fait ennuyeux car les Haut-Valois étaient particulièrement friands de bon méchouis, et en bons veilleurs au grain ils comptèrent bientôt leurs moutons pour se rendre compte qu’ils risquaient de bientôt venir à en manquer.

Missionnées en urgence pour venir au secours de cette province en désarroi, les paloufettes arrivèrent bientôt pour prendre la tête de la lutte contre les rapines Trolles. Férues de diplomatie, elles établirent bien vite un dialogue fécond avec les hordes en question, qui se révélèrent finalement plus sensibles aux coups d’assommoirs sur la tête qu’aux arguments pourtant « massue » de nos intransigeantes paloufettes.

Pendant ces pourparlers sur le front Troll, les habitants du compté –piètre guerriers mais fieffés margoulins, s’en étaient allés trouver le dragon au fin fond de sa caverne pour le supplier de ne plus s’en prendre à leur bétail, quel qu’en soit le tribut. Comme le faisaient généralement les dragons en ce temps-là, celui-ci exigea donc qu’on lui livrât en pâture une vierge en chaque nuit de pleine lune, et l’affaire fut bien vite conclue à la plus grande satisfaction de tous.

Tandis que l’essentiel des Trolls fauteurs de troubles furent occis sous l’impulsion providentielle des paloufettes, le restant des hordes en déroute fut constitué en prisonniers de guerre, et le Haut-Val eût pu couler à nouveau de joyeux et paisibles jours si les nuits de pleine lune avaient été à l’époque aussi peu fréquentes que de nos jours, malheureusement celles-ci étaient alors abondantes si bien que bientôt les vierges allaient manquer et le bétail serait à nouveau en danger !

Forte de leur dernier succès diplomatiques, on envoya donc les paloufettes amadouer le dragon dans sa profonde caverne. Il tonna dès leur arrivée « Que faites-vous dans mon antre ? Premièrement nous ne sommes pas une nuit de pleine lune et deuxièmement …» mais les paloufettes ne le laissèrent pas terminer et jetèrent à ses pieds toute une famille Trolle emmaillotée dans un grand filet qu’elles avaient portée courageusement en balluchon depuis les geôles du Haut-Val. « Vis avec ton temps, Ô Dragon. Les vierges ne font plus recettes de nos jours tandis que les Trolls sont bien plus épicés. Repais-t-en et avise nous !»

Le dragon -subjugué par le culot des paloufettes mais jamais contre un petit goûter dévora d’une bouchée la famille Trolle et son expression se tendit. Il devint pivoine, puis pourpre, puis violâtre, puis recracha à ses pieds un à un les os noirs de son en-cas, et finalement éructa dans un tonnerre ardent qui provoqua la fusion de ces os en une bouillie noire acide qui commença à faire fondre à son tour la roche. « Pas mauvais, mais acide, ça abîme mon antre. Tant-pis, ramenez-moi des vierges. »

Ainsi fut fait et lorsqu’on amena une jeune vierge au pied du dragon, celle-ci, probablement émue par l’honneur qui lui fut fait de rendre ainsi service aux siens, se mit à pleurer à chaude larme à l’endroit même où les os de trolls fondus à l’haleine de dragon bouillonnaient encore. Il se produisit alors une étrange réaction : les pures larmes de vierges se mirent à adoucir la mixture noire qui mua son bouillonnement acide en un pétillement joyeux aux arômes d’une grande douceur. Le dragon dégusta, apprécia et s’endormit dans un râle satisfait. A son réveil, séduit, le dragon exigea donc que l’on alterne désormais les livraisons de familles Trolles et de vierges émotives.

C’est ce que l’on fait depuis lors, et -par miracle, le dragon s’endort chaque fois qu’une vierge a pleuré, ce qui permet au passage aux paloufettes de lui subtiliser à son insu quelques cruchons du précieux nectar, que l’on adore déguster dans le Haut-Val pour accompagner un bon méchoui.

De Profundis - l'origine
Le début d’une si belle histoire

 

Informations complémentaires

Conditionnement

33 cl, 75 cl

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